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fév 05 2014

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L’anaphabète qui savait compter : Jonas Jonasson nous sert un nouveau trésor

l-analphabete-qui-savait-compter-de-jonas-jonassonAprès le succès de son précédent ouvrage, Jonas Jonasson était certainement attendu au tournant. Je viens de terminer son « Analphabète qui savait compter » et en sort dans le même état que le précédent, ravi !

L’auteur du Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire nous sert à nouveau un beau qui rend de bonne humeur et donne le sourire dès que l’on s’y plonge.

L’auteur reprend la même recette que pour son ouvrage précédent : des personnages haut en couleurs au destin extraordinaire qui se croisent alors que rien ne les vouaient à cela.

On est encore dans le domaine du roman picaresque, un brun de folie en plus. Nombeko Mayeki, née dans le terrible ghetto de Soweto en Afrique du Sud, est destinée à une existence aussi courte que misérable, mais voilà : si elle est analphabète, elle a un don, elle sait compter. Et même très bien, et très vite. Cette capacité, alliée à une grande débrouillardise et le sens de l’a propos, va la conduire à devenir la femme de ménage d’un scientifique alcoolique avant de quitter (après bien des péripéties) son continent et rejoindre des jumeaux suédois et une « jeune femme en colère » et d’autres compagnons, poursuivie par les services secrets d’Israël qui veulent récupérer « leur » bombe atomique…

Une partie du talent de Jonas Jonasson réside en sa créativité concernant ses personnages : certains qu’on pensait secondaires prennent de plus en plus d’importance au fur et à mesure qu’il nous rappelle leur vie passée et finissent par tous se croiser dans le récit. Ils ont leur vie puis se rencontrent et font un bout de chemin ensembles, partageant les mêmes aventures.

Tenter de raconter ces aventures semble presque une gageure car les péripéties des personnages se succèdent et prennent souvent des directions inattendues.

Petit extrait :

« Ce chantier de démolition s’appelle ainsi parce que le bâtiment en question est voué à être démoli. Personne n’y habite. Sauf celui de Gnesta, dans le Sörmland, où résidaient un potier américain, deux frères à la fois remarquablement semblables et différents, une jeune femme en colère, une réfugiée sud-africaine qui s’était fait la malle et trois jeunes filles chinoises à l’esprit brouillon. Toutes ces personnes vivaient à proximité immédiate d’une bombe atomique de trois mégatonnes, dans une Suède dépourvue d’arme atomique. »

Jonas JONASSON

Jonas Jonasson

(et c’est pas fini…)

Certains pourront reprocher à l’auteur d’avoir repris les mêmes recettes que dans son premier roman : comme dans le Vieux qui ne voulait pas fêter son , la réalité historique et politique reste très présente, les références et clins d’œil à des personnages réels nombreux. On nage toujours entre des situations loufoques et le monde que nous connaissons. Ainsi les états d’âmes du roi de Suède ou la carrière de Frédérik de Klerk n’auront plus de sercret pour vous car ils croisent bien évidement les protagonistes…

Je ne crois pas que Jonas Jonasson ait choisi la facilité dans son second roman. Il continue d’y libérer une grande inventivité et un style qu’on retrouve avec plaisir dans ce roman que je vous conseille ! A déguster donc comme on retrouve une bonne bouteille, il vous fera passer des heures très agréables, promis.

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2 Commentaires

  1. Laë Raoult

    Arrête de me faire ajouter des livres à ma liste de livres à lire, elle est déjà trop longue :p

  2. Marie la Belge

    Merci Mathieu j’espérais bien que ce bouquin serait aussi chouette que le précédent. J’attends qu’il sorte en Poche, ça ne devrait pas être long.

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